Histoire

Lorsque nous pensons à l’impact des voitures sur l’environnement, nous pensons souvent à l’essence qu’elles consomment et aux émissions qu’elles créent. Mais ces modes de transport modernes ont également un autre impact environnemental : les vieux pneus.

« Les pneus usagés sont jetés partout dans notre pays, et il y a des gens qui les brûlent pour en extraire de l’acier », explique Dagim Asrat. « Un petit pneu libère tellement de produits chimiques lorsqu’il brûle, ce qui pollue les cours d’eau et l’air. » Grâce à son innovation sociale, Prime Recycling, Dagim s’assure que les pneus de tous les modes de transport aient une seconde vie.

Prime Recycling est la première entreprise de recyclage de pneus d’Éthiopie. À l’aide d’une technologie appelée pyrolyse, les pneus mis au rebut sont transformés en matières premières telles que le pétrole brut. La pyrolyse est l’acte de chauffer quelque chose dans une chambre sans oxygène jusqu’à ce qu’il se décompose dans sa forme originale. Le pétrole brut peut être transformé en carburant diesel, qui sera utilisé pour alimenter les machines de Prime Recycling. Vous pouvez raffiner davantage le diesel pour produire de la poudre de noir de carbone qui est un composant des peintures, des articles en acier, des plastiques et du caoutchouc.

Alors qu’il étudiait pour devenir agent de santé publique à l’Université d’Hawassa, dans le sud de l’Éthiopie, le parcours de Dagim vers l’entrepreneuriat a commencé lorsqu’il a entendu parler d’un concours d’innovation sociale organisé par DOT Éthiopie à l’occasion de la Journée internationale de la jeunesse. C’est à ce moment-là qu’il a commencé à essayer de trouver une idée innovante qui aiderait la société. « Mes observations ont montré que de nombreuses personnes s’engageaient dans le recyclage des déchets, mais pas des pneus ou des plastiques », dit-il. « Ce qui est unique avec le recyclage des pneus, c’est qu’il n’est pas nécessaire d’importer d’autres produits chimiques pour les décomposer, ce qui est une bonne chose car ils sont difficiles à trouver dans notre pays. »